Les Vénézuéliens au Pérou
Une crise Vénézuelienne et un exode forcé
Un régime répressif sous le joug de Maduro
Vous n’êtes pas sans savoir si vous suivez l’actualité, que le Venezuela traverse actuellement la plus grande crise de son histoire. La raison ? Un régime dictatorial entraînant un déséquilibre économique, politique et social. À la mort de Hugo Chavez, la situation au Vénézuela était fort mauvaise, mais avec l’accès au pouvoir de Maduro, en 2013, c’est en peu de temps le cauchemar pour le pays. En seulement quelque années les conditions dans le pays ont empirées drastiquement pour devenir intenables. Les Vénézuéliens pouvant voir, peu à peu leur pouvoir d’achat diminuer, allant jusqu’à rendre l’accès aux denrées alimentaires difficiles. Les nombreuses manifestations n’ont rien pu y changer et se sont toutes soldées par une solide opposition de la part du dictateur. La répression du régime étant telle qu’elle à réussie à neutraliser tous les leaders politiques opposés à elle.
Face à cette crise sans pareille, ce ne serait pas moins de 4 millions de Vénézuéliens qui auraient quittés leur terre natale pour s’installer dans différents pays hispanophones voisins, comme le Chili, la Colombie et le Pérou afin de tenter leur chance.
Devant cet afflux de migrants certains pays comme la Colombie, ont durcis les conditions pour accéder à leur territoire. Les candidats à l’exil devant présenter un passeport ou une carte migratoire pour pouvoir espérer y séjourner. D’autres pays suivront-ils cet exemple ?
Une intégration réussite ?
La question qui se pose aujourd’hui, est de savoir si oui ou non ces migrants arrivent à s’intégrer sur leurs nouveaux territoires d’accueil. Petit zoom sur ce qu’il se passe actuellement au Pérou. Nous allons voir comment se déroule cette fameuse cohabitation, entre deux cultures voisines mais tout de même différentes.
Tout comme la Colombie, le Pérou n’est pas en reste avec son lot de migrants. Le pays en accueillerait plus de 8000 par mois. À l’heure d’aujourd’hui il y aurait dans le territoire 25 000 vénézuéliens avec un Permis Temporel Permanent (PTP) et 75 000 en qualité de touriste.
Le PTP étant un document qui légalise la situation migratoire et permet des développer des activités sous l’autorisation de la législation péruvienne.. Le but étant de protéger et d’assurer les droits des Vénézuéliens entrant au pays. La principale condition pour obtenir ce PTP étant d’avoir rejoint le pays avant le 31 décembre 2018.
Cette procédure montre la volonté du gouvernement Péruvien d’accueillir ces migrants et de faciliter au mieux leur intégration. Mais cette intégration si désirée soit-elle, peut-elle avoir des conséquences pour le pays ?
Un marché en danger ?
L’arrivée des Vénézuéliens est-elle capable d’affecter le marché du travail dans le pays ? Pour certains experts l’arrivée de ces migrants n’aurait que peu de conséquences en réalité. Seulement dans des secteurs très spécifiques comme le commerce ou le service.
Cependant, devant l’urgence d’envoyer de quoi subvenir aux besoins de leurs familles, certains Vénézuéliens n’hésitent pas à accepter de travailler pour des salaires dérisoires. Ce qui pourrait présenter une baisse des salaires dans les secteurs où ces migrants travaillent.
Pour les économistes, la venue des Vénézuéliens pourrait apporter du bon au pays, car la moitié d’entre-eux seraient des professionnels possédant des qualifications. Ils pourraient se révéler très productifs, et ce pour un salaire moins élevé. Cette main-d’œuvre qualifiée se révélerait donc être une aubaine pour les entreprises.
Au détriment des citoyens Péruviens ?
C’est c’est cette thématique qui ressort le plus souvent quand la question est posée de la venue de ces étrangers. La peur de ne plus trouver d’emploi si les Vénézuéliens acceptent des salaires moindre. Le fait est, qu’au fil des mois, certains Péruviens ont commencé à développer une certaine appréhension quant à ces nouveaux venus.
Et l’intégration sociale ?
En effet, l’opinion des citoyens Péruviens semble assez partagée au sujet de cet afflux de migrants.
Nous pouvons voir fleurir sur les réseaux sociaux quelques voix qui protestent contre l’arrivée des Vénézuéliens dans le pays. Certains les accusant de revendre leur produits plus cher que son coût ordinaire. D’autres décrétant qu’ils ne seraient pas assez reconnaissants envers le pays qui les accueille. Fort heureusement, ces opinions négatives restent assez minoritaires.
La plupart des Péruviens se montrent compatissants envers ces infortunés de l’exil. Selon l’opinion générale les Vénézuéliens seraient des personnes travailleuses, humbles et qui ne chercheraient qu’à améliorer leur qualité de vie. Ils seraient même un exemple de force et de volonté pour certains. Le plus important étant qu’ils respectent les coutumes et les traditions du pays pour une intégration des plus réussites.
Bien qu’ayant majoritairement des sentiments positifs à l’encontre des ces exilés, les Péruviens n’en restent pas moins contre le régime répressif de Maduro. Comme l’atteste cet évènement récent qui fait couler beaucoup d’encre : la prochaine venue du célèbre dictateur sur le sol Péruvien pour la VIII Cumbre de las Americas qui aura lieu en avril. Aussi bien de la part des Vénézuéliens que des Péruviens, c’est une réponse de rejet unanime qui a été entendue dans les rues de Lima lors des manifestations.
Un exemple de solidarité !
Une opportunité pour les Vénézuéliens
L’opportunité de pouvoir quitter un pays en crise pour pouvoir aller dans un autre plus « florissant » est une véritable aubaine et beaucoup d’entre eux ont en conscience. Bien que le fait de quitter son pays natal pour en rejoindre un nouveau soit un processus long et difficile. D’autant plus sur le plan psychologique. Il faut pouvoir s’adapter, prendre ses marques dans un pays inconnu.
Mais ils savent que cette nouvelle aventure en vaut la chandelle, car ici ils auront la possibilité de trouver un travail et de pouvoir profiter d’un quotidien plus serein, d’autant plus qu’ils sont très bien accueillis.
L’occasion de prendre un tout nouveau départ !
0 commentaires