Las Cholitas Luchadoras de Bolivia
Qui sont celles qui portent ce nom si folklorique?
« Cholita » ? Qu’est-ce que ça veut dire ? Ce mot vient de « chola » un adjectif péjoratif pour définir les personnes métisses, et utilisé en Amérique du Sud et plus particulièrement au Pérou et en Bolivie.
Les « cholitas » elles, ce sont des femmes boliviennes originaires de la campagne et qui ont immigré dans les grandes villes de l’Altiplano durant le siècle précédent. On les reconnaît à leurs habits traditionnels : tout d’abord la fameuse « pollera » ou jupe colorée à volants, avec plusieurs couches de jupons blancs en dessous, un châle coloré aussi sur les épaules, un haut chapeau melon, légèrement incliné sur leurs têtes, et deux longues tresses sur le dos. Autant vous dire qu’elles ne passent pas inaperçues.
Une révolution menée à elles seules
Il y a à peine une trentaine d’années, elles étaient interdites dans la plupart des lieux publics, elles ne pouvaient pas traverser les places principales de La Paz, ni se rendre dans des lieux d’animations, comme le cinéma, et pire encore, ne pouvaient pas monter dans les transports en commun. Elles devaient rester chez elles, ou travailler dans des secteurs très restreints, en tant qu’employées de maison par exemple…
La vie n’a pas toujours été rose pour les « Cholitas ».
Cependant leurs conditions se sont nettement améliorées. Et pour cela, ces femmes se sont battues et continuent à se battre. Et ce, dans tous les sens du terme ! En effet, les « Cholitas » sont devenues célèbres de par leurs combat de catch féminin, ou « lucha libre » en espagnol. Un vrai spectacle, qui paraît sanglant, mais en fait n’est qu’une simulation. Vêtues de leur habit traditionnel, elles font le show et se battent, entre acrobaties et petites danses. On vous le conseille, si vous passez à El Alto, ville voisine de La Paz.
Des améliorations de leurs conditions
Ces combats ont un caractère significatifs pour elles. En réalité, elles se battent pour mériter le respect qui leur est dû, pour défendre leurs droits, et pour montrer qu’elles sont fières de leur culture. Sous la gouvernance du président amérindien Evo Morales, elles ont pu monter les échelons dans la société bolivienne, travailler dans la politique, le secteur de la finance, gagner leur propre argent et même ouvrir leur propre école de mode « Cholita », où on y apprend à défiler comme une « cholita », sourire comme une « cholita ».
Ces femmes fortes ont donc parcouru du chemin pour en arriver là, mais ça ne s’arrête pas là, car comme elles l’expliquent si bien, c’est un combat quotidien…
Milky Chance, en porte-parole des Cholitas ?
Le groupe allemand Milky Chance, d’indie folk, connu pour leur titre « Stolen dance » sorti en 2013 (on en est sûrs, vous avez déjà chanté sur ce titre!), est resté très admiratifs des « Cholitas », après avoir entendu parlé de leur histoire. Clemens Rehbein raconte que c’est exactement ce que racontait, la chanson de son titre « firebird ». Il explique « Nous avons été inspirés et totalement captivés par le pouvoir et le charisme de ces femmes boliviennes ». Le groupe a donc décidé d’en faire un clip, dans lequel est raconté une journée d’une « Cholita » bolivienne.
Le-voici, vous allez adorer :
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