La Parole est à nos Voyageurs.

Véronique et Philippe racontent la fête de la Vierge de Carmen.

Un jour, Philippe et Véronique Caudron me contactent car ils envisagent de voyager au Pérou en juillet 2017. Ils ont organisé une partie de leur séjour par eux-même mais ils aimeraient faire appel aux services de Puka Nina pour l’autre partie et surtout ils veulent absolument inclure la fête de la Vierge de Carmen.
Puka Nina n’ a jamais proposé cette festivité mais comme nous faisons du sur mesure, nous nous sommes lancés !
Et nous voici donc à organiser pour la première fois une visite à Paucartambo pour l’occasion de cette fête qui a lieu tous les ans les 15 et 16 juillet.

A leur retour en Belgique, comme ils me l’avaient promis,  ils m’envoient un retour très détaillé.
J’ai  tellement de plaisir à lire leur expérience pleine d’enthousiasme et d’humour que je me dis :
« Il faut absolument la partager telle quelle! » Alors la voici sur notre blog !
Cela nous a même donné l’idée de faire témoigner régulièrement nos voyageurs en  leur donnant la parole sur notre blog.

Philippe, Véronique vous êtes donc les premiers !  Merci  pour ce beau récit, vos photos et aussi pour nous avoir inspirer  !

 

« Bonjour Anne,

Nous sommes rentrés en Belgique sans encombre et ravis de ce voyage merveilleux au Pérou. Comme convenu voici nos impressions à propos de la fête del Virgen del Carmen à Paucartambo.

C’est à faire, à voir, à proposer … Une journée remarquable, religieuse certes, mais pour nous, essentiellement culturelle, ethnique et patrimoniale.

René nous avait proposé de partir à 5h du matin pour atteindre le village après 2 heures de bonnes routes. Il avait raison. A l’heure où nous sommes arrivés tout était plein comme un œuf avec des milliers de gens déjà actifs. Que ce soient des vendeurs de toute nature, pèlerins, visiteurs et groupes folkloriques, entre 15 et 20 selon nos estimations, tous étaient là, comme s’ils y étaient depuis des jours ! Même le marché couvert était au meilleur de sa forme avec une masse de marchands débordant largement sur la voirie.

Il faut savoir que René à un cousin à Paucartambo, selon ce que j’ai pu comprendre. Il nous a obtenu le programme officiel du déroulement de la journée, et celui-ci avait réservé une place de parking à 100 m du centre, on ne pouvait pas être plus près.

C’est peut-être là une première erreur. Le départ du village était prévu avec René à 14 :00. Nous l’avons rejoint vers 13 :15 et nous avons mis un temps infini pour sortir du village. La police avait instauré un semblant de sens giratoire, ce qui eut comme résultat de ne pas pouvoir revenir à Cusco par la même route. Nous sommes rentrés vers 17 :00 après 4 heures de piste noyée dans cette fameuse poussière jaune des montagnes de là-bas.

Il faudrait proposer aux touristes de Puka Nina de descendre du véhicule 700 ou 800 m en amont de village de manière à garantir au véhicule sa mobilité pour le retour. Le cousin connaît peut-être quelqu’un qui serait d’accord d’offrir un bout de son jardin pour le stationnement contre quelques soles.

Loger sur place la veille et rentrer le lendemain nous paraît peu envisageable. Il faut faire l’aller-retour dans la journée. Sauf erreur de notre part nous n’avons pas vu d’hôtel !

Organiser cette journée c’est comprendre d’abord son fonctionnement. Nous nous sommes mis en chasse (photographique) de personnages hauts en couleur de par le costume et/ou le masque qu’il portaient, un peu partout, dans le désordre, dans les rues étroites en ayant l’impression que ces gens venaient de nulle part pour disparaître à travers les murs des maisons bâties dans ces multiples ruelles que compte le village.
Nous avons compris ensuite que ces personnes se rendaient vers des « casas de carga ».
Traduisons : le local de leur société, comportant une salle assez vaste pour accueillir les sociétaires, les musiciens, les membres de leur famille afin de se reposer, se restaurer et se regrouper.
Il suffirait de bien connaitre les « casas de carga » (peut-être le cousin de René et faire une petite tournée avec le guide dans quelques cargas).

Tout ce petit monde se donne alors rendez-vous à l’église vers 10 :00 pour une messe festive. Là c’est la cohue, il y a des gens dedans, dehors, la télévision est représentée en force, il n’y a que sur le toit qu’il n’y a personne !
En suivant la masse humaine, nous avons attendus patiemment un peu à l’écart sur la Grand-Place, la fin de la messe pour revoir les groupes passer devant nous. C’était en tout cas notre logique ! 

Et non, ce n’était pas çà ! Les gens qui commençaient à se positionner sur les trottoirs prévoyaient leur place pour la procession de 15 :00 !!! et les groupes sont repartis via les ruelles ! Quelques uns sont passés néanmoins par la grand-place, ce fut un spectacle haut en couleur et en musique.
Finalement cette erreur n’en était pas une, car nous avons assisté sans le vouloir, sur la place, vers 11 :00, à un lancer de cadeaux en tout genre et d’oranges encore à demi vertes !
Du haut d’un échafaudage en bois des personnages masqués lançaient en effet sous la harangue de la foule des ballons, des peluches, des objets usuels (louches, récipients en « vrai plastique » et même un matelas (le « gros » lot). On se serait cru au carnaval de Dunkerque pour ceux qui connaissent au moment ou le Maire jette des harengs dans la foule !

Finalement que fallait-il faire ?
Réponse : Ne pas attendre sur la place. Se rendre à la fin de la messe à la « casa de carga mayor » ! Sorte de local municipal où les autorités reçoivent les groupes au son des musiques contre, sans doute, un pisco local ou plusieurs !
Car à 13 :00 au moment où ce local s’est vidé tout le monde semblait très dans l’ambiance, ce fut alors le meilleur moment. Pour les oreilles et pour les yeux et les photos.
Faute de les avoir vus entrer dans la carga mayor et d’avoir assisté à la réception officielle, on a vu tout le monde en ressortir et en défilé. Génial !

L’autre moment fort est la procession de 15 :00. Elle devait durer 2h selon le programme officiel, nous ne pouvons rien en dire car nous étions repartis. Pourquoi ? Rien ne semblait prévu entre 12 :30 et 15 :00 (pour autant que le défilé prévu commence à l’heure prévue, ce qui était moins sûr !) On ne souhaitait pas prolonger sans certitude les prestations de René.

Mais on n’ose imaginer la cohue lorsque tout le village se vide en même temps à la fin du circuit emprunté et au retour à l’église par la Virgen del Carmen. D’où la nécessité de garer le véhicule bien loin et de demander aux visiteurs de Puka Nina de refaire les 700 ou 800 m dans l’autre sens pour retourner au parking et se sauver vite … avant les péruviens locaux.

Précisons pour les clients de Puka Nina que le repas de midi est très « local » et dans la rue, les âmes sensibles n’apprécieront peut-être pas. Si on estime que l’hygiène n’est pas au rendez-vous, alors il faut prévoir un pique-nique depuis Cusco.
C’est plus sage sans doute. Nous nous avons mangé dans la rue, un pollito avec des frites mal cuites (c’est vrai que les Belges sont sévères sur la cuisson des frites !) et du riz comme d’hab accompagné d’un mezcla de verduras et de cebollas avec une sauce indéfinissable. C’était franchement très bon et nous n’avons pas été malades.

Voilà en quelques mots nos impressions, si nous avons été imprécis ou incomplets, nous sommes tout-à-faut disposés à vous éclairer au mieux sur ce qui fut absolument une journée mémorable. Merci encore de nous avoir permis d’y participer.

Terminons par un clin d’œil à René. Il a été super ! Il a géré comme un maître tant l’aller que le retour, retour qui n’était pourtant pas évident dans la piste entre 3500 et 4000m sans aucune indication de route à suivre. Quel calme !
Quelle attitude alors que c’est la cohue autour de lui, ce n’est pas donné à tout le monde ! Merci René  »

Philippe et Véronique de Belgique.

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