Le carnaval d’Oruro
Le plus grand festival de Bolivie
Le Carnaval d’Oruro, c’est l’évènement incontournable en Bolivie et il a lieu tous les ans. Ce festival se situe à 3700 mètres d’altitude dans la ville d’Oruro, on y célèbre la dévotion à la Virgen del Socavón, représentée par une immense statue de 45 mètres. C’est le plus grand événement culturel de tout le pays et l’un des plus beaux d’Amérique du sud. Bien qu’il ne soit pas aussi connu que le festival de Rio au Brésil, il n’a cependant rien à lui envier.
Mais alors, pourquoi à Oruro ? Qu’à cette ville de si particulier ? Et bien, il s’avère qu’Oruro a été par le passé un site de cérémonies précolombien, avant l’arrivée des colons espagnols sur le territoire. Déjà, ils y pratiquaient des danses et des hommages au nom de leurs divinités. Refondée par les Espagnols en 1606, elle est restée un site sacré pour les Uru, qui venaient parfois de très loin accomplir leurs rituels, en particulier pour la grande fête d’Ito. Ceux-ci n’ont pas pour autant été arrêtés, les dieux andins andins étant tout simplement dissimulées derrière les icônes chrétiennes.
Pleine de couleurs et de rythmes, la fête du carnaval respire la joie et la bonne humeur. Danseurs et musiciens viennent de toutes les régions de la Bolivie pour participer à un défilé de 2 jours, durant pas moins de 20 heures par jour. Cet évènement incroyable s’est vu décerner le titre de capitale nationale du folklore bolivien et a même été inscrit au patrimoine immatériel de l’humanité par l’Unesco en 2008.
Durant les festivités, la ville d’Oruro se transforme, passant de 270 000 habitants en temps normal, pour accueillir un peu plus de 400 000 visiteurs, sans compter les danseurs et les musiciens présents. Contrairement au festival de Rio où différentes écoles de samba font compétition, celui d’Oruro est une fête religieuse nationale. Le carnaval permet d’assister à une très grande variété de danses traditionnelles boliviennes, dont la diablada, la morenada et bien d’autres.
Voici, les quelques danses incontournables que l’on peut voir lors du festival :
La Diablada
Ou la danse des diables. Cette danse est originaire de la ville d’Oruro et a été crée dans les années 1600, et est l’une des plus connues du pays. Elle représente le combat entre le bien et le mal, les forces démoniaques contre celles des anges. Les costumes colorés représentent des diables, interprétés par les hommes. Les femmes quant à elles, vêtues de blanc, interprètent les anges Tandis que d’autres danseurs se mettent dans la peau d’ours et de condors. Durant la danse, les deux camps miment des attaques contre la faction adverse à grand renfort de coups de pied et de coups d’épée…
La Morenada
La danse typique de la Paz. Elle trouve origine à l’époque coloniale ou de nombreux noirs de Guinée sont importés par les Espagnols. Cette danse représente donc les conditions difficiles que vivaient les esclaves africains travaillant dans les mines de Potosí pour les Espagnols. La musique mélancolique témoigne des douleurs et des souffrances subies. Leurs costumes sont lourds et ils portent des masques noirs afin de mieux incarner l’esclave d’antan.
Caporales
La danse des Caporals est un dérivé de la Saya et du Tundiqui. À l’époque de la colonisation, le contremaître, aussi appelé Caporal, était choisi pour surveiller les esclaves durant leur travail. De par les mauvais traitements que celui-ci faisait endurer, il était très craint des esclaves. La Danza de los Caporales exprime l’autorité du caporal, à travers la diversité des couleurs du costume et dans la force de la chorégraphie. La danse est très rythmée et acrobatique. Les femmes sont vêtues de jupes courtes et agitent les hanches d’une façon sensuelle, tandis que les hommes dansent d’un pas ferme et énergique en enchaînant de temps à autre des figures acrobatiques spectaculaires.
Et ce ne sont que quelques-unes des très nombreuses danses traditionnelles, que comprend ce Carnaval exceptionnel. Chacune de ces danses nous invitant à en apprendre davantage sur la culture et l’Histoire de la Bolivie.
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